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lundi 29 décembre 2025

les zoos humains

les zoos humains

 

une réalité historique bien documentée : entre le XIXᵉ siècle et la première moitié du XXᵉ, des dizaines de milliers de personnes venues des colonies ou perçues comme « exotiques » ont été exhibées en Europe, aux États Unis et au Japon dans ce qu’on a appelé des « zoos humains » ou « expositions ethnologiques ». Ces mises en scène ont servi à populariser un racisme présenté comme scientifique et à légitimer l’entreprise coloniale aux yeux des opinions publiques occidentales.[1][2][3][4]

Ce que sont les « zoos humains »

  • Des entrepreneurs de spectacle et des institutions (zoos, expositions universelles, foires) organisent des « villages » où des personnes d’Afrique, d’Asie, d’Océanie ou des Amériques sont montrées derrière des barrières, parfois dans des enclos à côté d’animaux.[5][1]

  • On met en scène leur prétendue « sauvagerie » ou « primitivité » avec décors, costumes, danses, afin de renforcer l’idée d’une hiérarchie des « races » où l’Européen se place au sommet.[2][4]

Contexte colonial et racisme scientifique

  • Ces expositions s’inscrivent dans le contexte des empires coloniaux : elles servent à justifier la domination en montrant les colonisés comme des êtres à « civiliser ».[4][2]

  • Des anthropologues, médecins ou craniologues profitent de ces foires pour mesurer, photographier et classifier les corps, prétendant donner une base « scientifique » aux théories racistes.[6][2]

Quelques lieux et épisodes marquants

  • En France, le Jardin d’Acclimatation à Paris accueille à plusieurs reprises, entre les années 1870 et 1930, des groupes entiers (par exemple des Africains, des Kanaks, des Amérindiens) présentés au public comme des « sauvages ».[7][1]

  • D’autres grandes expositions, universelles ou coloniales, à Paris, Anvers, Saint Louis ou encore au Japon, reprennent ce modèle, qui attire des millions de visiteurs au total.[3][1]

Une violence physique et symbolique

  • Pour les personnes exhibées, ces spectacles signifient déracinement, enfermement, conditions de vie difficiles ; certaines tombent malades ou meurent pendant ou après leur exhibition.[1][7]

  • La violence est aussi symbolique : ces corps deviennent des objets de consommation visuelle, reproduits sur cartes postales, affiches, souvenirs, ce qui diffuse largement une iconographie raciste.[8][2]

Pourquoi cette histoire est essentielle aujourd’hui

  • Ces pratiques ont longtemps été minimisées ou passées sous silence, alors qu’elles ont façonné durablement des stéréotypes raciaux et un regard colonial qui laissent encore des traces dans les imaginaires.[2][4]

  • En parler aujourd’hui, comme le suggère le texte que tu cites, permet de reconnaître la dignité des victimes, de comprendre l’histoire du racisme structurel et de disposer d’outils critiques pour combattre les préjugés et les formes actuelles de déshumanisation.[4][2]


  1. https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/zoos-humains-lexhibition-ethnique-des-colonies-81118.php

  2. https://www.nofi.media/2025/06/zoos-humains/95975

  3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Zoo_humain

  4. https://achac.com/programme/racisme-et-zoos-humains/publication/zoos-humains-et-exhibitions-coloniales-150-ans

  5. https://fr.vikidia.org/wiki/Zoo_humain

  6. https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/09/05/sauvages-les-victimes-des-zoos-humains-ces-oublies-de-l-histoire_6051140_3246.html

  7. https://www.youtube.com/watch?v=ca4K1-wwaXc

  8. https://lisapoyakama.org/les-zoos-humains-cette-histoire-peu-ou-pas-connue/

  9. https://www.youtube.com/watch?v=Al4UeLQ3hXU

  10. https://www.youtube.com/watch?v=xXKNp3Aoqsg

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