Agriculteurs : hommage et colère à Auch suite au décès d’un éleveur dans le Gers
SANS PUBLICITES
Revivez la mobilisation des agriculteurs en colère organisée à Auch (Gers) à la mémoire d'un agriculteur décédé il y a 48h dans le département.
La colère des agriculteurs ne retombe pas tel qu'en témoigne le blocage de la RN124 ici à Auch dans le Gers ce mardi 16 décembre au soir. Crise de la Dermatose, accord de libre-échange du Mercosur, décès d'éleveurs... les raisons de la colère sont nombreuses en cette fin d'année 2025.
Depuis début décembre 2025, la dermatose nodulaire contagieuse des bovins, une maladie virale qui affecte les bovins et provoque fièvre, nodules cutanés, baisse de production de lait et pertes économiques, est au cœur d’une crise majeure dans le monde agricole français. Bien qu’elle ne soit pas transmissible à l’être humain, cette épizootie a poussé les autorités à appliquer des mesures de lutte très strictes : dans l’Union européenne, le protocole sanitaire impose l’abattage intégral des troupeaux dès qu’un seul animal est diagnostiqué positif pour enrayer la propagation. Cette politique est considérée comme essentielle par les autorités sanitaires françaises pour éviter un épuisement massif du cheptel national.
En France, plus de 110 foyers de DNC ont été identifiés depuis juin 2025 et environ 3 300 bovins ont été abattus selon les chiffres ministériels. Le gouvernement a aussi lancé une vaste campagne de vaccination d’1 million de têtes supplémentaires, en plus des millions déjà inoculés, pour reprendre l’initiative face à la maladie. La ministre de l’Agriculture a affirmé que ces mesures, bien qu’extrêmes, étaient nécessaires pour protéger l’ensemble du cheptel et éviter des pertes bien plus importantes.
Mais ces décisions ont suscité une colère paysanne profonde et des manifestations d’ampleur, en particulier dans le Sud-Ouest de la France. Le 9 décembre après la détection d’un cas dans une exploitation des Bordes-sur-Arize (Ariège), les services vétérinaires ont ordonné l’abattage total des 208 bovins du Gaec de Mouriscou. Cette annonce a été vécue comme un choc par les éleveurs : malgré la mobilisation de plus de 500 agriculteurs venus bloquer l’accès à la ferme, l’abattage a été effectué le 12 décembre, sous le contrôle des gendarmes après une soirée d'affrontements.
Cette crise sanitaire s’inscrit dans une mobilisation agricole plus large depuis des mois. Les agriculteurs expliquent être acculés par une accumulation de difficultés économiques, réglementaires et concurrentielles. Depuis fin 2024 se sont déroulés des mouvements de blocages d’axes routiers, occupations de ronds-points, manifestations avec tracteurs et actions symboliques (barrage sur autoroute, épandage de lisier devant des préfectures, blocages de centres urbains) partout en France. Ces mobilisations rassemblent autant des syndicats agricoles (Coordination Rurale, Confédération paysanne, et d’autres) que des collectifs indépendants de paysans fortement mobilisés contre les politiques qu’ils jugent destructrices pour leurs exploitations.
La Coordination Rurale, en particulier, apparaît comme l’un des syndicats les plus offensifs ces dernières semaines : elle a appelé à bloquer l’accès à des fermes ciblées pour éviter les euthanasies, à organiser des actions de rue et à maintenir la pression contre des mesures qui, selon elle, « déciment la profession ». Ses porte-parole ont dénoncé l’abattage systématique des troupeaux comme incompatible avec une gestion raisonnée et ont réclamé une vaccination généralisée plutôt que des abattages massifs, ainsi qu’un véritable dialogue national sur l’avenir de l’élevage bovin.
Cette crise se déroule parallèlement à un enjeu politique européen majeur : l’Union européenne doit se prononcer d’ici le 20 décembre sur l’accord de libre-échange UE-Mercosur avec le bloc sud-américain (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay). Les agriculteurs français sont fermement opposés à cet accord, craignant qu’il n’entraîne une concurrence déloyale avec des produits agricoles importés à bas coût. Dans ce contexte, l’attitude de la France, qui a qualifié l’accord d’« inacceptable dans sa forme actuelle » et a demandé un report du vote, reflète en partie les pressions internes exercées par le monde agricole, qui voit dans le Mercosur un risque supplémentaire pour la viabilité de leurs exploitations.
#Auch #Gers #Agriculteurs #AgriculteursEnColere #ColereAgricole #Dermatose #Mercosur #Eleveurs #Paysan #CoordinationRurale #Abattage #DermatoseNodulaire #France
#Actualités #Info #Informations #Direct #EnDirect #CLPRESS
Abonnez-vous pour suivre toute l'actualité filmée sur le terrain sans commentaire : https://youtube.com/clpress?sub_confirmation=1
📲 Plus d’images d’actualité sur le terrain :
▶️ Twitter : http://twitter.com/CLPRESSFR
▶️ Facebook : http://facebook.com/ClementLanot
▶️ TikTok : http://www.tiktok.com/@CLPRESS
▶️ Instagram : http://instagram.com/CLPRESS
TOUT USAGE COMMERCIAL OU NON COMMERCIAL EST STRICTEMENT INTERDIT SANS ACCORD.
La colère des agriculteurs ne retombe pas tel qu'en témoigne le blocage de la RN124 ici à Auch dans le Gers ce mardi 16 décembre au soir. Crise de la Dermatose, accord de libre-échange du Mercosur, décès d'éleveurs... les raisons de la colère sont nombreuses en cette fin d'année 2025.
Depuis début décembre 2025, la dermatose nodulaire contagieuse des bovins, une maladie virale qui affecte les bovins et provoque fièvre, nodules cutanés, baisse de production de lait et pertes économiques, est au cœur d’une crise majeure dans le monde agricole français. Bien qu’elle ne soit pas transmissible à l’être humain, cette épizootie a poussé les autorités à appliquer des mesures de lutte très strictes : dans l’Union européenne, le protocole sanitaire impose l’abattage intégral des troupeaux dès qu’un seul animal est diagnostiqué positif pour enrayer la propagation. Cette politique est considérée comme essentielle par les autorités sanitaires françaises pour éviter un épuisement massif du cheptel national.
En France, plus de 110 foyers de DNC ont été identifiés depuis juin 2025 et environ 3 300 bovins ont été abattus selon les chiffres ministériels. Le gouvernement a aussi lancé une vaste campagne de vaccination d’1 million de têtes supplémentaires, en plus des millions déjà inoculés, pour reprendre l’initiative face à la maladie. La ministre de l’Agriculture a affirmé que ces mesures, bien qu’extrêmes, étaient nécessaires pour protéger l’ensemble du cheptel et éviter des pertes bien plus importantes.
Mais ces décisions ont suscité une colère paysanne profonde et des manifestations d’ampleur, en particulier dans le Sud-Ouest de la France. Le 9 décembre après la détection d’un cas dans une exploitation des Bordes-sur-Arize (Ariège), les services vétérinaires ont ordonné l’abattage total des 208 bovins du Gaec de Mouriscou. Cette annonce a été vécue comme un choc par les éleveurs : malgré la mobilisation de plus de 500 agriculteurs venus bloquer l’accès à la ferme, l’abattage a été effectué le 12 décembre, sous le contrôle des gendarmes après une soirée d'affrontements.
Cette crise sanitaire s’inscrit dans une mobilisation agricole plus large depuis des mois. Les agriculteurs expliquent être acculés par une accumulation de difficultés économiques, réglementaires et concurrentielles. Depuis fin 2024 se sont déroulés des mouvements de blocages d’axes routiers, occupations de ronds-points, manifestations avec tracteurs et actions symboliques (barrage sur autoroute, épandage de lisier devant des préfectures, blocages de centres urbains) partout en France. Ces mobilisations rassemblent autant des syndicats agricoles (Coordination Rurale, Confédération paysanne, et d’autres) que des collectifs indépendants de paysans fortement mobilisés contre les politiques qu’ils jugent destructrices pour leurs exploitations.
La Coordination Rurale, en particulier, apparaît comme l’un des syndicats les plus offensifs ces dernières semaines : elle a appelé à bloquer l’accès à des fermes ciblées pour éviter les euthanasies, à organiser des actions de rue et à maintenir la pression contre des mesures qui, selon elle, « déciment la profession ». Ses porte-parole ont dénoncé l’abattage systématique des troupeaux comme incompatible avec une gestion raisonnée et ont réclamé une vaccination généralisée plutôt que des abattages massifs, ainsi qu’un véritable dialogue national sur l’avenir de l’élevage bovin.
Cette crise se déroule parallèlement à un enjeu politique européen majeur : l’Union européenne doit se prononcer d’ici le 20 décembre sur l’accord de libre-échange UE-Mercosur avec le bloc sud-américain (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay). Les agriculteurs français sont fermement opposés à cet accord, craignant qu’il n’entraîne une concurrence déloyale avec des produits agricoles importés à bas coût. Dans ce contexte, l’attitude de la France, qui a qualifié l’accord d’« inacceptable dans sa forme actuelle » et a demandé un report du vote, reflète en partie les pressions internes exercées par le monde agricole, qui voit dans le Mercosur un risque supplémentaire pour la viabilité de leurs exploitations.
#Auch #Gers #Agriculteurs #AgriculteursEnColere #ColereAgricole #Dermatose #Mercosur #Eleveurs #Paysan #CoordinationRurale #Abattage #DermatoseNodulaire #France
#Actualités #Info #Informations #Direct #EnDirect #CLPRESS
Abonnez-vous pour suivre toute l'actualité filmée sur le terrain sans commentaire : https://youtube.com/clpress?sub_confirmation=1
📲 Plus d’images d’actualité sur le terrain :
▶️ Twitter : http://twitter.com/CLPRESSFR
▶️ Facebook : http://facebook.com/ClementLanot
▶️ TikTok : http://www.tiktok.com/@CLPRESS
▶️ Instagram : http://instagram.com/CLPRESS
TOUT USAGE COMMERCIAL OU NON COMMERCIAL EST STRICTEMENT INTERDIT SANS ACCORD.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire